Le président Tebboune a instruit les autorités concernées de supprimer, à partir d’aujourd’hui et jusqu’à nouvel ordre, toutes les surtaxations appliquées sur le commerce électronique et les achats d’équipements et matériels informatiques ainsi que leurs accessoires et les téléphones mobiles à usage personnel, lors d’un Conseil des ministres présidé ce dimanche 13 février 2022.
Le Chef de l’Etat a également instruit d’appliquer la nomenclature tarifaire actuelle. Il a, par la même occasion, ordonné le gel des taxes énoncées par la Loi de Finances 2022 et et appliquées sur certains produits alimentaires.
M. Tebboune a également instruit de « prendre toutes les mesures nécessaires pour « éviter l’impact d’une flambée incontrôlée des prix dans les marchés mondiaux sur les citoyens durant l’année en cours ». Il a, dans le même sillage, ordonné au ministère du Commerce et les services de sécurité d’établir une stratégie pour lutter contre la fuite des aliments de large consommation à travers les frontières algériennes.
Quant à la hausse des prix du blé, il a décidé de subventionner la différence entre les prix d’achat des citoyens et les prix internationaux.
La surtaxation vivement dénoncée
L’administration des Douanes a dévoilé la semaine passée l’amendement de leur Code. Le texte met en application une taxation très élevée sur les marchandises acheminées par la poste aux lettres ou par colis postaux. La surtaxation vise les produits dont la valeur dépasse les 10.000 Da et dont l’achat s’est effectué sur des plateformes de vente en ligne établies à l’étranger, à l’image de Ali Express.
« La valeur des marchandises contenues dans des colis envoyés à leurs destinataires par la poste aux lettres, par colis postaux ou par les opérateurs du fret express prévue à l’article 213 point i) de la loi n° 79-07 du 21 juillet 1979, modifiée et complétée, portant code des douanes, est fixée à dix mille dinars (10.000 DA) », stipule l’article 138 de la loi de Finance 2022.
L’article 139 de la même loi fixe les produits qui sont soumis aux droits de douanes, à travers une liste de sous-positions tarifaires. Il s’agit essentiellement des équipements informatiques et téléphoniques, des fruits exotiques, des articles d’habillement et des cosmétiques. Des produits que les particuliers s’offrent sur les plateformes de vente en ligne.
L’entrée en vigueur de cette taxation a suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux. Professionnels, amateurs et passionnés des produits informatiques ou simples usagers ont exprimé leur mécontentement et surtout, leurs craintes face à une probable flambée des prix.
Le Groupement des acteurs algériens du Numérique avait estimé, dans son communiqué, qu’ « il est inconcevable de sanctionner tous les citoyens par les agissements d’un petit groupe. De plus, chaque citoyen qui recourt à ce type d’achat, puise de ses propres moyens et n’affecte en aucun cas les réserves de change du pays ».
Trop tard ! Les prix ont déjà été revus à la hausse et « »ils » » ne reviendront jamais là-dessus ! Bien agencée cette décision puisque ce ne sera jamais appliqué ! Tant pis pour les contribuables !