Tebboune : « il n’existe aucune puissance au monde qui peut faire pression sur l’Algérie »

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Tebboune appelle à une participation accrue de la société civile dans le processus de formulation de propositions concrètes et actives
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L’Algérie est, selon le président Abdelmadjid Tebboune, arrivée à « un point de non retour » dans la défense avec acharnement de sa souveraineté nationale.


« Il n’existe aucune puissance au monde qui peut faire pression sur l’Algérie. Ceux qui veulent s’adresser à des ambassades ici ou ailleurs ne font que perdre leur temps », a déclaré le chef de l’Etat, ce jeudi 16 novembre, à la clôture des Journées de l’entrepreneuriat organisées par le Conseil du Renouveau Économique Algérien (CREA), au  Centre international des conférences( CIC), Abdellatif Rahal, à l’ouest d’Alger.

Tebboune a rassuré les opérateurs économiques :  « A propos de surfacturations , personne ne peut vous imposer ce qui n’est pas raisonnable. Il est vrai qu’un comité existait et a dépassé ses prérogatives. Tout a été arrêté et annulé ».


Début septembre 2023, Saida Neghza, présidente de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), a adressé une lettre au président de la République pour se plaindre, entre autres, d’un comité interministériel, installé, d’après elle, pour infliger des amendes aux opérateurs économiques. « Des amendes qui dépassent pour certains le montant des actifs de leurs sociétés et qu’ils ne pourront pas payer », a-t-elle écrit dans cette correspondance, publiée sur sa page Facebook. Ce comité était composé de représentants de cinq ministères.


« Je suis devant des gens intègres »

Tebboune a indiqué que l’Etat ne cèdera pas au « chantage ». « Mais si l’Etat exige du respect des gens, il doit également être respectueux à leur égard (…) Je suis devant des gens intègres qui veulent travailler pour améliorer l’économie de leur pays. Nous œuvrons pour augmenter le rendement de nos entreprises et améliorer le climat des affaires. Nous construisons notre économie avec l’appui de pays amis. « , a-t-il dit.


Le défi est, selon lui, de remplacer les marchandises importées par la production nationale, élargir le cercle des mesures incitatives à l’investissement, réduire les « foyers de blocages » liés à la bureaucratie et lutter contre « le secteur parasitaire non productif ». « Pour la première fois depuis l’indépendance du pays, la valeur des exportations hors hydrocarbures a dépassé les 6,5 milliards de dollars. Nous devons continuer sur ce rythme », a appuyé le chef de l’Etat.


« Nous ne sommes pas encore en mesure de fabriquer une tenaille! »

Il a souligné que l’Algérie doit réduire de l’importation de l’acier dont la facture dépasse annuellement les 1,2 milliards de dollars. « Chaque année, nous importons aussi 12 millions de tonnes de fer brut. C’est pour cette raison que j’insiste pour l’entrée en production de la mine de fer Gara Djebilet pour ne plus dépendre des importations. Il en est de même pour le phosphate. L’Algérie peut devenir le premier ou le deuxième producteur continental de ce minerai utilisé pour la fabrication des engrais », a indiqué le chef de l’Etat.

Il a rappelé qu’en 2015 l’Algérie importait du rond à béton et du ciment. « Aujourd’hui, nous produisons près de 40 millions de tonnes de ciment et de rond à béton. Une partie de cette production est exportée », a-t-il noté.


Tebboune a indiqué que l’Algérie est équipée de plusieurs fonderies comme Alfet (Algérienne des Fonderies) de Tiaret et celle d’Annaba. « Malgré cela, nous ne sommes pas encore en mesure de fabriquer une tenaille ! Nous pouvons produire localement les outillages pour les menuisiers et les mécaniciens. Nous pouvons aussi produire des frigos et des chauffages, il suffit d’avoir quelques équipements. Nous pouvons également produire des fournitures scolaires au lieu de les importer. Il y a des créneaux qui nous coûtent chers », a constaté le chef de l’Etat.

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