Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a inauguré vendredi à Addis-Abeba, en Éthiopie, la 34e session du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP), un organe clé de l’Union africaine (UA) en matière de gouvernance. En sa qualité de président du Forum des chefs d’État et de gouvernement du MAEP, il a dirigé les travaux de cette session qui a réuni les dirigeants africains.
Un hommage au rôle de l’Algérie
Lors de cette rencontre, plusieurs responsables africains ont salué l’engagement du président Tebboune en faveur du continent. Moussa Faki Mahamat, président sortant de la Commission de l’UA, a rappelé que l’Algérie compte parmi les quatre pays fondateurs du MAEP et a souligné les efforts qu’elle déploie pour renforcer la gouvernance en Afrique. « L’Algérie est un acteur central du MAEP, et ses contributions ont permis d’importantes avancées », a-t-il déclaré.
Marie-Antoinette Rose Quatre, directrice générale du MAEP, a quant à elle mis en exergue les progrès réalisés grâce à ce mécanisme, notamment la publication du rapport continental 2025 et l’élaboration du plan stratégique aligné sur l’Agenda 2063 de l’UA.
« Nous avons réussi à tenir un sommet en présentiel après cinq ans, ce qui démontre la résilience et la pertinence de notre travail », a-t-elle affirmé.
Une contribution algérienne significative
Dans son allocution, le président Tebboune a annoncé que l’Algérie allait apporter une contribution volontaire d’un million de dollars au MAEP. Ce geste a été largement salué par les participants, à l’instar de Fitsum Assefa, ministre éthiopienne de la Planification et du Développement, qui a estimé que cet appui « renforcera l’action du mécanisme et du Secrétariat général ».
Lorenzo Astegiano, président du Forum national du MAEP du Mozambique, a souligné que l’Algérie était « l’un des principaux pays contribuant au programme du MAEP » et que le sommet constituait une occasion de réfléchir aux défis du continent, notamment la lutte contre la corruption et la gestion des ressources naturelles.
Ali Al-Hafny, vice-président du Panel des personnalités africaines éminentes, a également mis en avant l’importance du soutien algérien : « Nous avons besoin des moyens nécessaires pour évaluer les pays et garantir l’efficacité du MAEP. La contribution de l’Algérie est essentielle ».
La bonne gouvernance au cœur des discussions
Au cours des travaux, les intervenants ont insisté sur la nécessité de renforcer la gouvernance en Afrique. Inonge Lewanika-Mbikusita, présidente du Panel d’éminentes personnalités du MAEP, a déclaré que « la gouvernance constitue le fondement pour réparer les préjudices subis par les Africains ». Elle a appelé les dirigeants à renouveler leur engagement à construire des institutions résilientes et à promouvoir la transparence et l’état de droit.
La gouvernance électronique a été identifiée comme un levier majeur du développement durable en Afrique. Pour Marie-Antoinette Rose Quatre, « cette décennie doit être celle de la bonne gouvernance, et non seulement une occasion de dialogue ».
Un sommet porteur d’espoir
Cette 34e session du MAEP a mis en lumière les avancées réalisées par les États africains et les défis à venir. Avec la contribution de l’Algérie et l’engagement des dirigeants africains, le MAEP entend renforcer son rôle dans la consolidation de la gouvernance sur le continent, en phase avec les ambitions de l’Union africaine.
Le président Tebboune, qui a reçu plusieurs dirigeants africains en marge du sommet, a réaffirmé l’engagement de l’Algérie à promouvoir la gouvernance et la coopération africaine. Son initiative traduit la volonté d’Alger de jouer un rôle moteur dans la mise en place de solutions africaines aux problèmes africains.
Le MAEP en quelques lignes :
Le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) a été créé en 2003 par le Comité des chefs d’État et de gouvernement (HSGIC) chargé de la mise en œuvre du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) comme un instrument d’autoévaluation volontaire de la performance des États membres en matière de gouvernance. Les Pays fondateurs du MAEP sont l’Algérie, l’Afrique du Sud, le Nigéria et le Sénégal.
Le MAEP est un accord volontaire conclu entre les États africains pour évaluer et réviser systématiquement la gouvernance au niveau des Chefs d’État afin de promouvoir la stabilité politique, l’intégration économique accélérée au niveau sous-régional et continental, la croissance économique et le développement durable. En adhérant au MAEP, les États membres conviennent d’évaluer indépendamment la conformité à leurs engagements africains et internationaux en matière de gouvernance.
La performance et les progrès sont mesurés dans quatre domaines thématiques :
- la démocratie et la gouvernance politique ;
- la gouvernance et la gestion économiques ;
- la gouvernance d’entreprise ;
- le développement socio-économique.
Chaque évaluation aboutit à un programme national d’action pour l’État concerné en vue de traiter les problèmes identifiés. Un organisme national de suivi prépare des rapports semestriels et annuels sur les progrès réalisés quant à la mise en œuvre du programme d’action national à l’intention du Forum des chefs d’État et de gouvernement du MAEP. Les rapports d’évaluation des pays sont mis à la disposition du public après l’évaluation par les pairs du Forum de l’EAP (d’après le site de l’Union africaine).
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