Le Président Abdelmadjid Tebboune promet, ce mardi 18 août 2020 lors de l’ouverture de la conférence nationale sur le Plan de relance pour une nouvelle économie, d’augmenter les exportations hors hydrocarbures à 5 milliards USD au moins d’ici fin 2021. Lors de son allocution, il a aussi insisté sur l’investissement privé avant de dresser une « situation financière difficile mais pas fatale » pour l’Algérie.
Les exportations hors-hydrocarbures avoisinent actuellement les 2 milliards de dollars. Le gouvernement de Tebboune table sur une hausse à 5 milliards d’ici fin 2021, a-t-il annoncé lors de cette conférence.
Qualifiant la dépendance de l’économie algérienne à la rentre pétrolière de « fatale », pour « l’intelligence et l’esprit d’initiative », M. Tebboune a rajouté que cette dépendance « doit être réduire à 80% à partir des deux prochaines années ».
Selon ses déclarations, Abdelmadjid Tebboune a d’abord insisté sur le « rétablissement de la confiance entre le citoyen et l’Etat, qui, pour encourager les exportations, est prêt à céder une partie de la devise étrangères au profit des exportateurs ». Il a aussi affirmé que l’Etat « est prêt à aider les opérateurs économiques à élargir leurs structures, leurs activités et revoir même leurs taxes ».
Lors de son allocution, il a aussi insisté sur l’investissement privé. Dans le secteur bancaire, premièrement, « qui nécessite une restructuration », rappelle-t-il. Dans le transport, deuxièmement. Il a appelé les investisseurs privés à créer des compagnies de transport aérien et maritime, de voyageurs et de marchandises. Il a fait savoir « que les frais de transport ont atteint 12.5 milliards de dollars ».
A ce propos, il a fait savoir que 1.900 milliards de Da ont été mobilisés par le gouvernement pour « ceux qui veulent investir. Les portes de banques sont ouvertes pour les investisseurs », a-t-il affirmé.
Il a aussi appelé à se diriger vers la « diplomatie économique pour aider les opérateurs à exporter vers l’étranger », notamment vers les pays qui ont déjà exprimé leur intérêt pour les produits algériens.
Pour Abdelmadjid Tebboune, la baisse de la dépendance de l’économie algérienne aux hydrocarbures passe aussi par une révision des impôts et taxes auxquelles sont soumises les sociétés. « Les entreprises nationales qui participent à la création de postes d’emplois bénéficieront d’exemptions ».
Evoquant la balance commerciale, Tebboune a averti contre « les investissement qui ne créent pas des postes d’emplois et ne réduisent pas les importations du pays ».
Il a aussi rappelé la « nécessité » de « numériser » les services de douanes, des Finances et des impôts.
Evoquant la corruption, il a rappelé que « ceux qui veulent dénoncer la corruption ont 180 quotidiens à leur portée. Ceux qui ont le courage de le faire sont les bienvenus. Mais les gens sont innocents jusqu’à preuve du contraire ». Il a, dans ce sens, indiqué qu’il adressera une directive à la justice pour ne plus tenir compte des lettres de dénonciation anonymes.
Tebboune a qualifié la situation financière du pays de « difficile » mais pas de « fatale ». « L’Etat peut contrôler la situation en attendant des investissements qui relanceront l’économie nationale ». Il a fait savoir que l’Algérie détient 57 milliards de dollars de réserves, « suffisantes pour encourager l’investissement ».
