Le président Abdelmadjid Tebboune est revenu, vendredi 26 novembre au soir, sur les relations avec la France qui traversent depuis presque de deux mois, une période de tension.
« Les relations doivent reprendre le cours normal à condition que l’autre comprenne que le traiter d’égal à égal n’est pas une attitude de provocation à son encontre. Il s’agit d’entretenir la souveraineté d’une patrie qui a été défendue par 5,6 millions de Martyrs de 1830 à 1962 », a déclaré le président Abdelmadjid Tebboune, lors de la rencontre périodique avec la presse nationale, diffusée par les chaînes de télévisions et de radio.
Il n’a pas cité la France ou son président Emmanuel Macron qui a été à l’origine d’une crise diplomatique avec l’Algérie, fin septembre 2021, en s’interrogeant sur « l’existence » de la Nation algérienne avant l’occupation française et en parlant de l’Histoire.
Tebboune la France doit « traiter d’égal à égal »
« Je n’ai pas besoin de vous. La manière de traiter doit changer, ça sera d’égal à égal. Il n’y a pas de problème de faire du commerce, vendre et acheter, mais pas question qu’on soit pris sous votre protection ou sous votre aile, nous sommes grands. Je peux traiter avec vous mais sans que nos ou vos intérêts ne soient contrariés. Nous sommes d’accord la dessus, mais vous ne nous imposez rien. Personne ne peut nous imposer quoi que ce soit », a poursuivi le président Tebboune.
Le 5 novembre 2021, le chef de l’Etat a, dans une interview accordée à l’hebdomadaire allemand Der Spiegel, qualifié de graves les propos du président français sur l’Algérie et son Histoire. «Nous n’acceptons pas de compromettre l’Histoire d’un peuple, et nous ne permettrons pas que les Algériens soient humiliés », a-t-il déclaré.
Il a ajouté qu’il ne sera pas le premier à franchir le pas vers l’apaisement avec Paris. « Sinon je perdrai tous les Algériens. C’est un problème national, pas le problème du président », a-t-il dit.
