Un communiqué de la présidence de la République rendu public ce mardi 06 avril 2021 indique que le Haut de conseil de sécurité, présidé par le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, s’est penché » sur les actes subversifs et les graves dérapages émanant de milieux séparatistes et de mouvances illégales proches du terrorisme, qui exploitent les marches hebdomadaires ».
« Le Haut Conseil de Sécurité s’est également penché sur les actes subversifs et les graves dérapages émanant de milieux séparatistes et de mouvances illégales proches du terrorisme, qui exploitent les marches hebdomadaires », lit-on dans le communiqué qui a sanctionné le HCS relayé par l’agence officielle.
Le communiqué ne nomme pas précisément ces « milieux » mais les observateurs estiment que cela concorde avec les éléments de langage distillés par les médias du pouvoir désignant les islamistes du FIS et le MAK.
Le feu vert de Tebboune
Le communiqué semble clairement annoncer un tour encore plus répressif contre les manifestations hebdomadaires organisées dans le cadre du Hirak.
Le chef de l’Etat, indique le communiqué, a souligné que l’Etat sera « intransigeant face à ces dérapages ».
Il a également donné des instructions pour une » application immédiate et rigoureuse de la loi en vue de mettre terme à ces activités non innocentes et à ces dépassements sans précédent, notamment à l’égard des institutions et symboles de l’Etat, et qui tentent d’entraver le processus démocratique et développemental en Algérie ».
Pour rappel, 24 manifestants interpellés samedi 03 avril 2021 à Alger ont été placés hier, 05 avril, en détention provisoire par les tribunaux de Bainem (Bab El Oued) et de Sidi M’Hamed. Ils sont poursuivis pour «atteinte à l’unité nationale», «attroupement non armé» et «incitation à attroupement non armé».
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