Télévision: « El Rihane », premier feuilleton algérien sur la plateforme Shahed

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Télévision: "El Rihane", premier feuilleton algérien sur la plateforme Shahed
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« El Rihane » (le pari) est un nouveau feuilleton qui sera diffusé durant le mois du Ramadhan par Ennahar Tv. Produit par Well Sound, ce drama de 20 épisodes est réalisé par l’égyptien Mahmoud Kamel, d’après un scénario d’Abdelkader Djeriou.
« El Rihane » sera le premier feuilleton algérien à être doublé en dialect syro-libanais et en égyptien et distribué dans trois pays différents. Et, il le sera partout avec la plateforme Shahed, une des plus grandes au monde. Pour réaliser ce projet, nous avons rassemblé cinq nationalités, plus de 120 techniciens, avec un travail acharné nuit et jour », a déclaré Charaf Ledraa, représentant de Well Sound, lors d’une conférence de presse à l’hôtel Hyatt Regency, à Alger.


« El Rihane » est un drame social qui raconte l’histoire de Hamid Zayani (Abdelkader Djeriou), un employé  travaillant pour le groupe privé Togar. Il découvre des malversations et décide de les dénoncer avant qu’il ne soit rattrapé par le patron Aziz Togar (Abbes Zahmani) qu’il lui « monte » une affaire et l’envoie en prison. Les années passent, et le hirak a traversé l’Algérie, Hamid sort de prison et constate que son ex-patron est pourchassé par les services de sécurité.


L’ex-détenu envisage de se venger de l’homme d’affaires véreux. Ahlem Hachemi (Zahra Harkat) est chargé par la police « d’infiltrer » l’entourage de Hamid pour arriver à trouver l’endroit où se cache Aziz Togar. Hamid doit protéger sa famille dont sa mère Fatna (Djamila Arras) contre les assauts et les menaces de son ex-patron.  


« Mon rôle est celui d’une crapule… »


« Par le passé, je voulais rencontrer Abdelkader Djeriou et Mohamed Khassani. C’est la première fois que je travaille avec eux. C’est une grande expérience. C’est un bon travail. Je ne savais pas qu’il allait être présenté en dehors de l’Algérie et diffusé dans des chaines arabes. J’ai apprécié le casting fait pour ce feuilleton. Un choix judicieux des acteurs et actrices pour chaque rôle. Ils sont tous à leur place », a soutenu Djamila Arras lors de la même conférence de presse.


Abbes Zahmani, a, pour sa part, confié qu’il voulait travailler avec Abdelkader Djeriou. « C’est une sublime aventure. Mon rôle est celui d’une crapule au sens profond du terme qui aura affaire à deux femmes. En France, je n’ai jamais fait de série. C’est un choix personnel. Quand j’ai vu les feuilletons algérien « Babour Ellouh » et « Ouled El hlal », je me suis dit qu’il faut que je parte en Algérie travailler à côté de Djeriou. Je ne connaissais pas le réalisateur Mahmoud Kamel. J’ai découvert ses travaux sur internet. Sur le plateau, j’ai constaté qu’il est attentif et concentré sur le travail des acteurs. Et quand, il s’exprime sur un personnage, c’est d’une justesse absolue », a-t-il déclaré.  


Abbes Zahmani a rappelé avoir travaillé avec deux réalisateurs franco-algériens, Abdelkrim Bahloul et Nadir Mokhnache. Cet acteur franco-algérien de 63 ans a été distribué dans une quarantaine de films, les derniers en date étant « Youssef Salem a du succès » de Baya Kasmi et « Le Petit Blond de la Casbah » d’Alexandre Arcady. En 1010, il avait joué le rôle d’Abdelaziz Bouteflika (en tant que ministre des Affaires étrangères) dans le long métrage « Carlos » d’Olivier Assayas.


« Être proches de la société »

« Comme pour « El Khawa », « Ouled El Hlal » ou « Babour Louh », nous essayons toujours de coller à l’actualité, d’être proches de la société. Cette fois-ci, nous sommes sortis de l’underground, des histoires qui se déroulent dans les quartiers populaires. « El rihane » est une nouvelle expérience. J’ai imaginé l’histoire et j’ai contacté la scénariste Rafika Boujdi et nous avons commencé à écrire. J’ai pris attache ensuite avec Imad Henouda de Well Sound pour proposer le projet », a détaillé, pour sa part, Abdelkader Djeriou.


La tunisienne Rafika Boujdi a écrit le scénario de « Ouled El Hlal », diffusé par Echourouk TV durant le Ramadhan 2019.
« Mahmoud Kamel devait réaliser « Ouled El Hlal » mais il n’a pas pu le faire (la réalisation a été finalement confiée au tunisien Nasreddine Shili). Nous l’avons sollicité pour un nouveau challenge. L’autre défi était le casting pour distribuer les rôles. Le dernier mot revenait au réalisateur qui, lui-même, a contribué au scénario. Nous sommes arrivés à la dernière version une ou deux semaines avant le tournage. Et parfois, pendant le tournage nous réécrivons des séquences. Concevoir un feuilleton est d’abord une expérience humaine avant qu’elle ne soit artistique. Tout se mélange et se partage, la colère comme les moments de rire », a souligné Abdelkader Djeriou.


Il a estimé que pour être véritablement concurrent dans la région arabe, il faut réaliser des séries et des feuilletons avec des normes internationales. »Nous avons fait appel à un réalisateur égyptien, un DOP français, des cadreurs tunisiens. Des algériens établis à l’étranger nous ont aidé pour que « El rihane » soit présent sur la plateforme Shahid. Une feuilleton algérien sur une plateforme où il y a déjà toutes les stars. Shahid est exigeant, demande une certaine qualité du produit. « El rihane » sera diffusé en arabe algérien, sous titré. Le société de production a dégagé une somme d’argent pour doubler le feuilleton. Un drama algérien qui sera diffusé durant le Ramadhan et après ce mois sacré », a expliqué Abdelkader Djeriou.


« Exporter la culture algérienne »

Abdousalam Gouha, directeur général d’Ennahar TV, a, pour sa part, indiqué que le travail sur le feuilleton « El rihane » se fait depuis une année avec la société de production.  « La présence de Mahmoud Kamel est motivante. Le casting est excellent et diversifié. Toutes les chaînes publiques ou privées diffusent des feuilletons. C’est devenu une tradition pour chaque Ramadhan. Pour cette année, nous avons voulu sortir du genre underground qui a dominé les dramas ces dernières années avec un nouveau scénario grâce à Abdelkader Djeriou. Le scénario nous a vraiment embarqués et nous avons travaillé avec une société qui a de l’expérience dans la production de tels feuilletons. Des travaux qui ont rencontré du succès », a-t-il dit.

 
Selon lui, le casting s’est fait en toute transparence avec un souci de diversification. « C’est la première fois que le réalisateur décide en toute autonomie de distribuer les rôles. Les acteurs ont travaillé à l’aise. Ce qui nous motive aussi est de pouvoir exporter ce projet vers les pays arabes. En poursuivant cet objectif, nous n’avons pas fait attention aux aspects financiers. Nous voulons que des acteurs algériens de qualité comme Djamila Arras et Abdelkader Djeriou soient présents dans le monde arabe. Il s’agit d’exporter la culture algérienne. Il y a beaucoup de production de séries dans les pays arabes par an. Nous pouvons avec un seul feuilleton marquer l’Histoire en étant présent sur la plateforme de Shahid », a soutenu Abdousalam Gouha.


Et d’ajouter : « Ennahar TV avait besoin d’un travail artistique qui convient à sa puissance. La chaîne célèbre ses douze ans. C’est une force médiatique régionale, voire même continentale. Il n’y a qu’à consulter les chiffres de son audience télévisuelle et digitale. La page Facebook de la chaîne rassemble 17 millions d’abonnés, plus de 7 millions d’abonnés sur Instagram, 10 millions sur Youtube. Ennahar TV dépasse les chaînes mieux loties sur le plan financier ».


Pour rappel, Well Sound, qui existe depuis 2011, a déjà produit ou contribué à la production de plusieurs feuilletons durant plus de dix ans. Il s’agit, entre autres, de « El Khawa », de « Babour Ellouh », de « Ouled El Hlal », de « Casbah city » et de « Taht el mourakaba ». « A partir de cette année, nous essayons de créer un contenu innovant qui pourrait révolutionner l’audiovisuel algérien », a souligné Charaf Ledraa. 

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