Tensions diplomatiques : l’Algérie dénonce les accusations du Mali et rappelle ses ambassadeurs

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Tensions diplomatiques : l’Algérie dénonce les accusations du Mali et rappelle ses ambassadeurs
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Dans une déclaration ferme, le gouvernement algérien a exprimé sa «profonde consternation» face au communiqué émis par les autorités de transition maliennes, ainsi qu’à celui du collège des Chefs d’État de la Confédération des États du Sahel (AES), comprenant également le Niger et le Burkina Faso.

L’Algérie rejette catégoriquement les « graves accusations » portées contre elle par Bamako, qu’elle qualifie d’« allégations mensongères » visant à détourner l’attention de l’« échec manifeste » d’un projet putschiste ayant plongé le Mali dans une spirale d’« insécurité, d’instabilité, de désolation et de dénuement ». Dans ce contexte, Alger refuse que son pays serve de bouc émissaire aux « revers et déboires » que subit le peuple malien.

Selon le communiqué, la junte au pouvoir à Bamako ne peut se prévaloir que de « la satisfaction d’ambitions personnelles » au détriment de l’intérêt national, de la souveraineté du Mali et de son développement.

L’Algérie juge également « absurde » la tentative d’assimilation entre son rôle dans la région et le terrorisme, y voyant une « collusion » dénuée de tout fondement. Le ministère rappelle que l’engagement algérien contre le terrorisme est « reconnu, constant et incontestable », tandis que le principal danger pour le Mali résiderait aujourd’hui dans « l’incapacité des putschistes à mener une lutte réelle contre le terrorisme », déléguée à des mercenaires dont l’Afrique a déjà payé le prix.

Alger revient aussi sur la destruction d’un drone malien par ses forces de défense aérienne, le 1er avril 2025. Elle confirme que l’appareil a bien violé l’espace aérien algérien, en fournissant des éléments précis : intrusion à minuit et huit minutes, à 1,6 km à l’intérieur du territoire, puis retour en trajectoire offensive après un premier retrait. L’incident constitue selon elle un « acte d’hostilité caractérisé » justifiant son interception. Il s’agit, selon le ministère de la Défense, de la troisième incursion de ce type en quelques mois, les précédentes ayant eu lieu les 27 août et 29 décembre 2024.

Enfin, Alger dit « regretter profondément » l’alignement du Niger et du Burkina Faso sur la position malienne, et condamne le « langage outrancier » utilisé à son encontre. En réponse, elle annonce le rappel pour consultations de ses ambassadeurs au Mali et au Niger, ainsi que le report de la prise de fonctions de son nouvel ambassadeur au Burkina Faso.


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