Festival de théâtre de Sidi Bel Abbes: la pièce « Mekanizma » décroche la première place

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Festival de théâtre de Sidi Bel Abbes. La pièce "Mekanizma" décroche la première place
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La pièce « Mekanizma » de Kada Tati a décroché la première place au 12ème Festival local du théâtre professionnel de Sidi Bel Abbes, clôturé mardi 25 octobre au soir au Théâtre régional de Sidi Bel Abbes (TRS).


La pièce se qualifie à la compétition officielle du prochain Festival national du théâtre professionnel d’Alger (FNTP), prévu à partir du 22 décembre 2022. Produite par l’Association Nachatat Echabab de Mascara, « Mekanizma », un drame social, est une adaptation du texte « أريد أن أقتل » (« Je veux tuer ») du dramaturge et écrivain égyptien Tewfik El Hakim.


« Kada Tati a abandonné l’activité théâtrale pour des raisons personnelles. Nous souhaitons qu’après ce succès, il revienne à la scène. Nous devons continuer le travail. « Mekanizma » s’intéresse aux relations conjugales à travers l’histoire d’un couple qui affronte beaucoup de difficultés. Une situation qui influe sur leur comportement et sur le lien qui les rassemble. C’est une pièce qui évoque le début et la fin d’une relation. Une voisine, qui a perdu la raison, débarque dans la maison provoquant un tournant dans la relation entre les deux époux », a déclaré Belalia Yasser Azem, régisseur et chargé de la production au sein de la troupe.


La pièce « Tajaïd el bahr » (les rides de la mer) de Hicham Boussahla a été classée en deuxième position, suivi de la pièce « Dhamir youhaki dhami » (une conscience imite une autre) de Djahid Dine El Hanani. Les deux représentations ont été produites à Sidi Bel Abbes.


« Les auteurs doivent accorder de l’importance à la dramaturgie »

Le jury, présidé par Ghaouti Azri, ex-directeur du Théâtre régional d’Oran, comédien et un des compagnons d’Abdelkader Alloula, a, dans ses recommandations, demandé de s’intéresser dans la futur aux textes à mettre en scène. « Nous avons constaté une certaine faiblesse des textes de la plupart des pièces participant au festival. Il y a également une carence dans la construction dramatique. Les auteurs doivent accorder de l’importance à la dramaturgie et s’éloigner du discours direct et de la narration », a souligné Bachir Bensalem, membre du jury, universitaire, lors de la lecture des recommandations.


« Les comédiens doivent éviter de mélanger entre le rythme dans le jeu et la vitesse et éviter de crier sur scène sans justification. Les metteurs en scène doivent, de leur côté, bien maîtriser le courant ou l’école dramatique choisie pour la conception du spectacle théâtral. Nous relevons que dans certains spectacles, on accorde de l’intérêt à la forme au détriment du fond et le contraire. Il n’y a pas d’équilibre », a-t-il ajouté.


Un hommage émouvant à Yamina Ghassoul

La cérémonie de clôture a été marquée par la présence du wali de Sidi Bel Abbès Samir Chibani et de plusieurs artistes dont Mohamed Khassani, Abdelkader Djeriou, Fadéla Hachemaoui, Mohamed Adar, Hadjela Kheladi, Karim Beriber, Zoubir Belhor et Sid Ali Bensalem. Le commissaire du festival, Rachid Djerourou a tenu à rendre hommage au réalisateur de télévision, spécialisé en théâtre, Ali Aissaoui et à Abdallah Hamlaoui, un des pionniers de théâtre amateur en Algérie.


Le comédien Yassine Djouzi, dont le père était un des compagnons de Kateb Yacine, a présenté une performance à partir de la pièce « Fin de partie » du dramaturge irlandais Samuel Beckett. Le comédien Kamel Bouakaz, qui a animé une partie de la soirée, a, ensuite, introduit le spectacle « شموع الركح » (les bougies de la scène) de Bouadjadj Ghanem  Illyas. Il s’agit d’un montage scénique à partir de plusieurs pièces algériennes connues comme « Babor Ghrak », «  »Lejouad », « Mohamed prend ta valise » et « El Ayta ».


Le chanteur oranais Houari Bouabdallah a, à la fin du spectacle, rendu un hommagé émouvant à la comédienne Yamina Ghassoul, décédée lundi 05 septembre 2022 à Paris, à l’âge de 87 ans. Dans son parcours artistique, entamé à la fin des années 1960, Yamina Ghassoul, formée au ballet national, a côtoyé les grands noms du théâtre algérien à l’image de Ould Abderrahmane Kaki, Abdelkader Alloula et Mohamed Adar. 

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