Dans le cadre de la transition énergétique et de l’efficacité énergétique, le secteur de l’Énergie en Algérie s’engage activement dans l’élaboration d’un modèle énergétique prospectif. Ce modèle, en cours de développement, cible divers secteurs énergivores, avec un accent particulier sur l’éclairage public, qui représente 40% de la consommation globale d’électricité dans le pays.
Abdelkrim Aouissi, secrétaire général du ministère de l’Énergie et des Mines, a souligné ce 19 décembre, lors des travaux de l’Atelier africain sur l’efficacité énergétique dans le domaine de l’éclairage public, l’importance de préserver les ressources énergétiques et de réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Dans le cadre de cette initiative, un modèle énergétique national est en cours de réalisation, en collaboration avec les secteurs énergivores, visant à cristalliser une vision prospective pour les scénarios de transition énergétique. Cela inclut l’intégration des énergies renouvelables dans le mix énergétique national, ainsi que des mesures visant l’efficacité énergétique dans des secteurs clés tels que les Transports, l’Industrie, l’Habitat et l’Éclairage public.
Ce modèle servira de feuille de route à moyen et long termes, visant à garantir la sécurité énergétique tout en assurant une transition énergétique souple. Les objectifs comprennent la mise en place de procédures liées à l’efficacité énergétique, avec l’introduction de nouvelles solutions pour réduire la demande nationale d’énergie.
Abordant la consommation spécifique de l’éclairage public, Aouissi a noté qu’en 2021, elle s’élevait à 6 500 mégawatts, représentant 40% de la consommation électrique totale du pays.
Cette réalité souligne la nécessité de concrétiser le programme national d’efficacité de l’éclairage public et de rationaliser sa consommation. Ces dernières années, les pouvoirs publics ont généralisé l’éclairage public efficace, y compris l’utilisation de l’énergie solaire et l’adoption progressive des lampes économiques (LED).
Le secrétaire général a également annoncé le lancement d’un programme d’utilisation de l’énergie solaire dans l’éclairage public, initialement dans le sud du pays. L’objectif est d’encourager l’industrie locale des lampes économiques pour réduire la facture d’importation.
Merouane Chabane, Directeur général de l’Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l’utilisation de l’énergie (APRUE), a souligné que l’État a alloué plus de 3 000 milliards de dinars à des programmes visant les énergies renouvelables et la maîtrise de l’énergie. Ces programmes comprennent la réalisation de centrales électriques à partir de ressources renouvelables et la promotion de l’efficacité énergétique dans les domaines des bâtiments et des transports.
Rachid Ali Abdallah, chef exécutif de la Commission africaine de l’énergie (AFREC), a souligné l’importance de l’efficacité énergétique dans l’intégration du marché énergétique continental, en particulier compte tenu des défis liés au faible accès à l’énergie électrique en Afrique. Il a mis en avant le programme africain de l’efficacité de l’énergie, supervisé par l’AFREC, qui vise à rendre l’éclairage public et les appareils électriques du continent plus efficaces. Ce programme implique une stratégie et un plan d’action pour l’efficacité énergétique en Afrique, favorisant le commerce, l’investissement et l’adoption des meilleures pratiques.
En somme, ces initiatives reflètent l’engagement de l’Algérie en faveur de la transition énergétique, promouvant des pratiques durables et une utilisation plus efficiente des ressources énergétiques, avec un accent particulier sur l’éclairage public en tant que secteur clé pour des mesures d’efficacité énergétique.
