Ce qui avait l’allure d’une mauvaise blague, s’est avéré réel. Le Président américain envisage réellement d’annexer le territoire canadien. Lors d’une conférence de presse sur la mise en place de nouveaux tarifs douaniers, le président des États-Unis a vivement critiqué la politique commerciale et militaire du Canada. Selon lui, le pays ne «survit» que grâce aux États-Unis. Cette protection qu’il brandit à chaque fois qu’il parle du pays voisin, serait meilleure, affirme-t-il, si le Canada devenait un État américain.
Une déclaration choc sur le Canada
«Le Canada est dans une situation très intéressante, car nous n’avons pas besoin de leurs produits, mais ils dépendent de nous pour 95 % de ce qu’ils font», a affirmé Donald Trump. Il a ajouté que l’intégration du Canada en tant qu’État américain leur permettrait de réduire considérablement leurs impôts tout en bénéficiant d’une meilleure protection militaire.
Le président américain a également soulevé la question des dépenses militaires : «Pourquoi devrions-nous payer 200 milliards de dollars en subventions pour eux s’ils ne sont pas un État ? Nous faisons cela pour un État, pas pour un autre pays». Il a conclu en déclarant que le Canada serait un «sérieux candidat pour devenir notre 51ᵉ État».
Menaces de sanctions commerciales
Interrogé sur la suspension temporaire des droits de douane de 25 % initialement prévus pour le 1ᵉʳ février, Trump est resté évasif sur ses intentions. Il a simplement rappelé avoir discuté à plusieurs reprises avec le Premier ministre canadien Justin Trudeau, qualifié ironiquement de «gouverneur», et estimé que le statut d’État américain serait une bonne option pour le Canada.
Le président a également critiqué la participation financière du Canada à l’OTAN, l’accusant de profiter des États-Unis : « Le Canada est l’un des pays qui paient le moins. Ils tirent avantage de nous. S’ils contribuaient de manière plus juste, ils pourraient s’en sortir en tant que pays indépendant. »
En parallèle, le Canada risque de subir de nouvelles sanctions commerciales. Outre la menace d’une taxe de 25 % sur tous les produits canadiens dès le 1ᵉʳ mars, des barrières tarifaires sur l’acier et l’aluminium doivent entrer en vigueur le 12 mars. À cela s’ajoutent les tarifs douaniers réciproques annoncés jeudi par Donald Trump, visant à imposer des taxes équivalentes à celles appliquées aux produits américains par d’autres pays. Ces nouvelles mesures pourraient être effectives dès le 2 avril.
Si les propos du président américain sont provocateurs, ils illustrent une fois de plus les tensions économiques et diplomatiques entre Washington et Ottawa. Reste à voir comment le Canada réagira à ces nouvelles pressions.