La rentrée universitaire, qui aura lieu le 15 décembre, sera marquée par une généralisation des cours à distance et une limitation des cours en présentiel à 12 semaines.
Ces mesures ont été expliquées ce 7 décembre par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Abdelbaki Benziane. Cette batterie de mesures, explique-t-il encore, notamment l’adoption du mode d’enseignement à distance, parallèlement à l’enseignement en présentiel, en application du protocole sanitaire de prévention contre le nouveau coronavirus.
Invité du forum de la Radio nationale, M. Benziane a souligné que «le secteur s’est mobilisé pour la réussite de la rentrée universitaire 2020-2021, en ce temps de pandémie (Covid-19), à travers la prise d’une série de mesures, dont l’adoption du mode d’enseignement à distance, citant la mise en place de plates-formes numériques dédiées aux cours et communications, élaborés par des enseignants à travers plusieurs établissements universitaires».
Les plates-formes d’enseignements à distance prêtes à 90%
Il a précisé, dans ce sens, que les plates-formes des différents établissements universitaires sont à 90% finalisées par le ministère, dont les services veillent à «pallier les difficultés enregistrées dans l’application de ce mode d’enseignement, notamment le principe d’interactivité entre l’élève et l’enseignant, de par les questions liées à l’élargissement du réseau internet et l’augmentation du débit, en collaboration avec Algérie télécom.
A cet effet, M. Benziane a assuré l’application d’un protocole sanitaire «rigoureux» pour le mode d’enseignement en présentiel, et l’adoption du système de groupes qui concernera le tiers des élèves et uniquement pour les matières essentielles.
L’enseignement en mode présentiel sera assuré pour une moyenne de 12 semaines par semestre et le reste des cours seront dispensés en ligne, a-t-il précisé. Concernant le transport universitaire, le ministre a insisté sur le « strict » respect du protocole sanitaire, précisant que son secteur envisageait, en coordination avec le ministère des Transports, d’assurer le transport universitaire par train pour faciliter le déplacement des étudiants, surtout ceux résidant dans les wilayas du sud, et réduire la pression sur le transport aérien.
Nécessité de revoir les formations universitaires
Sur un autre registre, M. Benziane a souligné l’impératif de réviser le contenu de la formation universitaire afin de l’adapter aux exigences du marché du travail, en accordant un intérêt particulier à la formation dans le domaine technologique, notamment par la formation d’ingénieurs, en vue de créer une véritable synergie entre l’Université et le marché économique et valoriser la recherche scientifique.
Le ministre a, à ce propos, expliqué que la sécurité énergétique, la sécurité alimentaire et à la santé des citoyens étaient les trois principaux axes des projets nationaux de recherche, indiquant que 750 projets de recherche étaient programmés au cours des cinq prochaines années dans le cadre des efforts visant à passer de la recherche académique à la recherche appliquée, qui est à même de cerner les préoccupations du secteur économique.
S’agissant de l’accès au troisième cycle (Doctorat), M. Benziane a fait savoir que tous les titulaires d’un Master peuvent participer au concours d’accès aux études doctorales, sous réserve que les deux premiers cycles soient validés sans aucun redoublement. Evoquant le système LMD (Licence-Master-Doctorat), le ministre a affirmé qu’ »on ne peut pas parler de sa révision ( ) mais on envisage de le soumettre à une évaluation pour l’adapter aux évolutions en cours, notamment dans le domaine socio-économique ».