Les premiers cas de transmission locale d’Omicron ont été signalés jeudi 2 et vendredi 3 décembre aux Etats-Unis et en Australie, aggravant les inquiétudes concernant ce nouveau variant du coronavirus, déjà dominant en Afrique du Sud et qui pourrait le devenir en Europe.
La pandémie de Covid-19 a fait plus de 5,2 millions de morts dans le monde depuis son apparition, à la fin de 2019 en Chine, selon un comptage de l’Agence France-Presse jeudi.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) juge « élevée » la « probabilité qu’Omicron se répande au niveau mondial », même si de nombreuses inconnues demeurent : contagiosité, efficacité des vaccins existants, gravité des symptômes. Le nouveau variant est désormais présent sur tous les continents. Mais à ce jour, cependant, aucun décès associé à Omicron n’a été signalé.
Aux Etats-Unis, l’Etat de New York a annoncé, jeudi soir, avoir détecté cinq infections au variant Omicron, tandis que le Minnesota, Hawaï et le comté de Los Angeles ont chacun identifié un cas, portant à au moins dix le nombre de cas confirmés dans le pays. Dans le Minnesota, la personne contaminée avait voyagé à New York mais ne s’était pas rendue à l’étranger. Et à Hawaï, le malade était non vacciné mais n’avait pas voyagé, montrant ainsi que le variant a commencé à se transmettre entre personnes à l’intérieur des Etats-Unis. « Il s’agit d’un cas de transmission locale », a confirmé le département de la santé d’Hawaï dans un communiqué.
L’Australie a pour sa part annoncé, vendredi, avoir détecté, à Sydney, un premier cas de variant Omicron du coronavirus chez un étudiant n’ayant pas voyagé à l’étranger.
Neuf cas d’Omicron en France
Le nombre de cas d’infection au variant Omicron détectés en France – à chaque fois chez des voyageurs rentrant d’Afrique – se monte désormais à neuf, selon le dernier bilan actualisé vendredi matin par le ministère de la santé. Selon la direction générale de la santé (DGS), les cas ont été détectés dans les territoires suivants : La Réunion, l’Auvergne-Rhône-Alpes, la Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’Ile-de-France, les Pays de la Loire et le Grand-Est.
« Dès que les résultats des tests RT-PCR des patients ont été connus, et avant même l’obtention des résultats du séquençage, les patients se sont isolés à leur domicile et les mesures d’identification et d’isolement des personnes contacts à risque ont été mises en œuvre », poursuit la DGS.
Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), basé à Stockholm, a déclaré jeudi que « les données préliminaires suggèrent un avantage substantiel » du nouveau variant sur le variant Delta jusqu’ici dominant. Sur la base de ces modèles mathématiques, « Omicron pourrait causer plus de la moitié des infections provoquées par le virus SARS-CoV-2 dans l’Union européenne d’ici les tout prochains mois », a mis en garde l’agence.