Le gouvernement a décidé de libérer l’importation des véhicules neufs afin de répondre aux besoins du marché national. Les premières autorisations d’importation seront octroyées prochainement aux concessionnaires retenus, a annoncé ce 10 janvier le ministre de l’Industrie, Ferhat Ait Ali Braham sur les ondes de la chaine II de la radio nationale. « On a reçu depuis le début de l’année en cours des instructions de président de la République, et il y a un accord unanime au niveau du gouvernement pour libérer l’importation des véhicules neufs afin d’alimenter le marché national en véhicules de tout genre, notamment utilitaires qui sont nécessaires pour les Institutions et les commerçants », a précisé le ministre.
A cet effet, le Comité interministériel chargé d’examiner les dossiers de demandes d’autorisations pour importer les véhicules neufs va se réunir pour remettre la liste finale des concessionnaires retenus, a-t-il ajouté. »Pour l’instant, sur le plan documentaire, nous avons recensé 40 dossiers qui sont complets (…) et nous avons tardé dans le choix des dossiers d’importateurs de véhicules neufs, car il fallait bien examiner leur conformité aux conditions fixées dans le cahier des charges et s’assurer que le client ne soit pas pris en otage comme c’était le cas dans le passé », a-t-il dit. « Ce n’est pas l’Etat qui va importer les véhicules mais c’est les concessionnaires. Ceux qui ont des dossiers propres et qui répondent aux conditions fixées dans le cahier des charges, seront retenus », a-t-il encore ajouté.
S’agissant des marques concernées par les premières autorisations d’importation, il a fait savoir qu’il y a des « marques intéressantes », et de tous les modèles, dont celles destinées aux petites bourses et qui ont donné leur accord aux concessionnaires algériens.
Pour M. Ait Ali, la finalité n’est pas d’encourager l’importation mais c’est de bâtir une vraie industrie automobile en Algérie, tout en réaffirmant le maintien de taux d’intégration fixé pour l’industrie automobile, établi à un minimum de 30% lors de la première phase d’activité. Evoquant la situation des entreprises publiques du secteur industriel, il a affirmé qu’il « n’est pas question de privatiser les entreprises économiques publiques et s’il y a ouverture du capital, cette opération se fera à travers la Bourse d’Alger ».
Pour le ministre, le problème de certaines entreprises réside dans la gestion et le management et non pas dans le financement, ce qui nécessite, poursuit-il, un vrai changement dans la composante humaine. « Nous avons discuté avec plusieurs groupes publics industriels et on a constaté que pour certains d’entres eux, le changement est impératif dans la composante humaine.
Ces groupes nécessitent aussi de vrais plans de redressement pour pouvoir continuer leurs activités » a-t-il indiqué. Il, a, dans ce sillage, souligné que plusieurs filières nécessitaient la relance, dont, le textile, le cuivre, la mécanique et la sidérurgie .
Début de la solution pour l’entreprise ENIEM
Concernant le blocage de l’Eniem, il a assuré que la situation de l’entreprise était en voie de règlement. « Le premier dossier qu’on va traiter est celui de l’ENIEM. On devrait aboutir à la solution lors de la rencontre qu’on va tenir au cours de la journée de ce dimanche », a-t-il assuré.
Concernant la situation des entreprises du secteur dont les dirigeants ont été poursuivis en justice et gérées actuellement par des administrateurs désignés par l’Etat, il a affirmé qu’il faut attendre les décisions finales de la justice sur chaque cas et c’est sur la base de celles-ci que l’Etat va agir, tout en assurant que « les actifs de ses entreprises seront sauvegardés ».
S’agissant de la situation du complexe sidérurgique El Hadjar (Annaba), il a affirmé que le Complexe a un problème d’approvisionnement en matières premières. « Ce complexe a un plan de redressement, mais il a un problème d’approvisionnement et en attendant l’entrée en production du gisement de Ghar Djbilet, il ne doit pas perdre son temps.
Le Complexe a le droit de s’approvisionner à travers notamment le recours à l’importation pour atteindre son autosuffisance quand les mines de Ouenza et de Boukhadra ne sont pas en mesure de lui fournir les quantités qu’il faut », a-t-il indiqué.
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