Flambée de violences contre les Palestiniens à Al Qods: plus de 180 blessés

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Flambée de violences contre les Palestiniens à Al Qods: plus de 180 blessés
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Plus de 180 Palestiniens ont été blessés vendredi 07 mai, la plupart sur l’Esplanade des Mosquées, dans les plus importantes manifestations réprimées par la police coloniale des dernières années à Al Qods occupée, théâtre d’un regain de tension qui inquiète jusqu’à Washington.

Des dizaines de milliers de fidèles étaient réunis dans l’enceinte de l’Esplanade des Mosquées pour la dernière grande prière du vendredi avant la fin du mois de ramadhan.

Une prière suivie d’une manifestation à laquelle a répondu la police israélienne par l’usage de grenades assourdissantes et gaz lacrymogènes et des tirs sur les manifestants avec des balles en caoutchouc, selon les agences de presse.

Des dizaines de manifestants étaient blessés au visage. Des accrochages ont également eu lieu dans le quartier voisin de Cheikh Jarrah, où des manifestations nocturnes quotidiennes contre la possible éviction de familles palestiniennes au profit de colons israéliens ont dégénéré ces derniers jours en violentes répressions.

Le Croissant rouge y a fait état d’au moins quatre Palestiniens blessés vendredi. Un calme fragile semble être revenu dans la nuit à Al Qods-est, partie palestinienne de la ville occupée par Israël depuis 1967 puis annexée.

Selon le Croissant-Rouge palestinien, au moins 180 Palestiniens ont été blessés vendredi soir, dont la plupart sur l’Esplanade des Mosquées. La police coloniale a fait, elle, état de six blessés dans ces rangs.

Flambée de violences contre les palestiniens

Cette confrontation est la plus violente à Al Qods depuis les celle ayant fait 125 blessés fin avril, mais aussi depuis des les manifestations liées au transfert en 2018 de l’ambassade des Etats-Unis dans la ville disputée, voire à celles de l’été 2017 liées à la mise en place par Israël de détecteurs de métaux à l’entrée de l’Esplanade, troisième lieu saint de l’Islam.

Alliés clé d’Israël, les Etats-Unis ont appelé vendredi à la « désescalade » des tensions et à « éviter » l’éviction de familles palestiniennes. Le porte-parole du Département d’Etat américain Ned Price a averti vendredi qu’il était « essentiel » d’éviter toute action susceptible d’aggraver la situation, comme les « expulsions à Jérusalem-Est, les activités de colonisation, les démolitions de maisons et les actes de terrorisme ».

Le coordinateur de l’ONU pour le Proche-Orient, Tor Wennesland, s’est dit « profondément préoccupé » par la situation et appelé à la « responsabilité » et au « calme ».

Israël seul responsable du chaos

« Nous tenons Israël pour responsable des dangereux développements dans la Vieille Ville », a affirmé de son côté Mahmoud Abbas, le président palestinien en qualifiant les Palestiniens rassemblés sur l’Esplanade des Mosquées de « peuple héroïque ». Le mouvement de résistance palestinien armé Hamas a appelé les Palestiniens à rester sur l’esplanade de samedi soir à jeudi matin, date à laquelle pourrait prendre fin le ramadan.

« L’occupation israélienne doit réaliser que la résistance est prête à défendre (la mosquée) Al-Aqsa à tout prix », a affirmé le Hamas, tandis que des partis arabes israéliens ont appelé à des manifestations dans les villes à majorité arabe d’Israël.

La Jordanie, pays qui est officiellement le gardien des lieux saints musulmans à Al Qods-Est, a dénoncé une « agression sauvage » des forces de sécurité israéliennes.

« Journée d’Al Qods

Les nouvelles violences auxquelles sont soumis les palestiniens surviennent dans un contexte de vives tensions à Al Qods-Est mais aussi en Cisjordanie, autre territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.

Plus tôt dans la journée, les forces israéliennes ont tué deux Palestiniens et blessé un troisième, qui avaient ouvert le feu sur des gardes-frontières dans le nord de la Cisjordanie, sans faire de victimes israéliennes.

Fin avril, des centaines de personnes avaient déjà été blessés lors de plusieurs nuits de manifestations aux abords de la Vieille ville d’Al Qods.

Les violences de vendredi ont coïncidé avec la « Journée d’Al-Qods » célébrée annuellement dans des pays de la région et principalement en Iran en soutien aux Palestiniens.

A Téhéran, l’ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de la République islamique d’Iran, a prôné le combat contre Israël, qualifié de « base terroriste ». Pour lui, la « chute du régime sioniste ennemi » est inéluctable.

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