Alerté sur la situation « catastrophique » d’une école, le wali d’Oran botte en touche (VIDEO)

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Capture d'ecran
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Alerté par une enseignante sur l’état d’une école ce mercredi 21 octobre 2020 lors de la rentrée scolaire, le wali d’Oran, Messaoud Djari n’a pas trouvé mieux que de s’attarder sur un détail en guise de réponse.

Filmée par la chaîne de télévision Ennahar dans la cour de l’école, l’enseignante a d’abord évoqué la situation hygiénique de l’établissement. « C’est nous, enseignants, qui la payons pour nettoyer notre école », dit-elle, montrant de la main une dame plus loin, souffrant d’un handicap selon elle.

La même enseignante poursuit que « c’est un parent d’élève qui a payé 25.000 Da pour rétablir, nettoyer les sanitaires et remplir la citerne. Lorsque nous alertons sur notre situation, on nous rétorque « on ne peut rien vous faire, nous n’avons pas de budget » », affirme-t-elle.

A la veille de la rentrée scolaire, les enseignants de l’école Benzerdjeb ont ainsi été « obligés de nettoyer et désinfecter (eux-mêmes) les classes et ce, jusqu’à 23H, pour que nos enfants reprennent leur scolarité dans la propreté », a rajouté l’enseignante au micro de la chaine de télévision privée, qualifiant la situation de « catastrophique ».

Encouragée par Messaoud Djari à poursuivre ses doléances, l’enseignante évoque alors l’état des tables, qui datent, selon elle, « de l’époque coloniale » et qui n’auraient pu être exploitables sans leur revêtement par des enseignants. Le wali d’Oran rebondit sur son allégation, la défiant de les lui monter. A l’intérieur de la classe, il dément les propos de son interlocutrice.

« Cette table ne date pas de l’époque coloniale », affirme-t-il. L’enseignante campe sur ses positions, expliquant avoir enseigné pendant 32 ans dans cette école. « Les parents d’élèves ont étudié sur ces tables ».

Le wali d’Oran, visiblement irrité par la référence à l’époque coloniale, suggère alors à son interlocutrice « de parler de mauvais état des tables, de leur ancienneté, de la nécessité de les changer. Mais parler de période coloniale, non », a-t-il lancé, avant de partir.

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