Walid Sadi a été nommé ministre du Sport en remplacement d’Abderrahmane Hamad, qui occupait ce poste depuis mars 2023. Abderrahmane Hamad, tout en cédant ses fonctions ministérielles a conservé sa position de président du Comité olympique algérien (COA), qu’il devra à nouveau occuper après une gestion temporaire assurée par Kheïreddine Barbari, le secrétaire général du COA. Walid Sadi, en tant que nouveau ministre, pourrait bien se retrouver dans une position similaire à celle de son prédécesseur, cumulant plusieurs responsabilités, mais dans des domaines complémentaires et non contradictoires. Ce cumul de fonctions, loin de constituer un obstacle, pourrait au contraire accélérer la mise en œuvre de réformes et favoriser une meilleure représentation des intérêts algériens sur la scène internationale.
Président de la Fédération algérienne de football (FAF) depuis septembre 2023, Walid Sadi prend donc la tête d’un portefeuille ministériel crucial pour le développement du sport en Algérie, en particulier dans un contexte où le pays cherche à diversifier ses activités sportives au-delà du football. Bien que sa carrière soit souvent associée à Mohamed Raouraoua, l’ancien homme fort du football algérien, Sadi aura l’importante tache de prendre en charge l’ensemble du secteur sportif national. En tant que ministre, il devra désormais élargir son champ d’action à l’ensemble du secteur sportif, travaillant sur des projets de développement, d’infrastructures et de promotion des sports dans leur diversité.
Cette nomination semble aussi faire écho à une ambition plus large de Walid Sadi : renforcer sa position sur la scène internationale. En effet, cette promotion pourrait renforcer sa candidature au Comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF), pour lequel il a récemment annoncé sa candidature. Les élections pour ce poste se dérouleront en mars 2025 au Caire, en Égypte. Par ailleurs, Sadi occupe actuellement le poste de vice-président de l’Union Nord-Africaine de football (UNAF).
À 44 ans, Walid Sadi se voit donc propulsé à un poste politique de premier plan dans un pays où le sport, bien que populaire, reste souvent à la croisée des chemins entre politique, gestion et développement. À noter que le portefeuille de la jeunesse a été séparé de celui du sport, une mesure visant visiblement à améliorer la gestion de ces deux secteurs clés. C’est Mustapha Hidaoui qui sera désormais responsable du département de la jeunesse et du Conseil supérieur de la jeunesse, ce qui pourrait permettre une gestion plus ciblée et efficace des problématiques propres à chaque domaine.
Cette réorganisation ministérielle pourrait également être perçue comme un moyen de donner plus de flexibilité et de spécialisation aux deux départements, afin de mieux répondre aux défis de l’Algérie en matière de sport et de jeunesse, des secteurs particulièrement importants pour l’avenir du pays.