Le premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS) et candidat à l’élection présidentielle du 7 septembre, Youcef Aouchiche, a exprimé ce lundi lors d’une conférence de presse au siège de son parti ses vives réserves sur les résultats annoncés par l’Autorité nationale indépendante pour les élections (ANIE).
Remettant en cause la transparence du processus électoral, Aouchiche a dénoncé des divergences notables et des écarts importants entre les procès-verbaux en sa possession et les chiffres avancés par l’ANIE le 8 septembre lors de l’annonce des résultats faite par Mohamed Charfi.
« Les chiffres avancés par l’ANIE ne concordent pas avec les procès-verbaux présentés par les centres de vote au profit des représentants des candidats. Cela s’inscrit en porte-à-faux avec la volonté populaire », a-t-il affirmé. Selon lui, cette situation constitue une entrave grave à la démocratie et remet en question la crédibilité de l’élection.
Accusant directement l’autorité électorale présidée par Mohamed Charfi, Aouchiche a souligné que la responsabilité de ces irrégularités incombe entièrement à l’ANIE, dont le rôle est pourtant de garantir la transparence du scrutin. Il a déclaré : « Nous informons l’opinion publique nationale que nous nous réservons le droit de prendre toutes les mesures réglementaires, à commencer par la Cour constitutionnelle. »
Dans sa déclaration liminaire, Aouchiche a exprimé son « inquiétude due à l’absence de transparence » et a mis en garde contre les dangers pour l’avenir du pays si ces pratiques persistent. Il a également réaffirmé son engagement à continuer de défendre les valeurs d’une Algérie démocratique, tout en appelant à l’ouverture d’une enquête approfondie pour éviter que de telles situations ne se reproduisent lors de futurs scrutins.
Le président du FFS, malgré un résultat décevant lors de cette élection, a salué le soutien de ses électeurs et militants, et s’est engagé à poursuivre le combat politique. Aouchiche a également dénoncé l’attitude des autorités locales qui, selon lui, auraient fait preuve d’une « flagrante partialité » en gonflant les scores dans certains bureaux de vote.
Alors que le climat électoral a été marqué par une faible participation, le FFS se positionne comme un acteur essentiel de l’opposition, cherchant à renouveler son ancrage national et à offrir une véritable alternative politique pour l’Algérie.